La visite que vient d'effectuer le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, à Washington, où il a eu une série d'entretiens au Capitole et au Département d'Etat, se veut l'expression de la volonté partagée par Rabat et Washington de conférer un plus grand rôle à la diplomatie parlementaire dans le but de consolider le partenariat stratégique d'exception entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis.
"Cette visite a été l'occasion de passer en revue les relations bilatérales entre les deux pays, le Dialogue stratégique conclu en septembre 2012, et l'accord de libre échange entré en vigueur en 2006, autant de questions d'intérêt commun adossées à une profondeur historique rare, ainsi que nombre de dossiers internationaux comme la crise syrienne", a souligné M. Ghellab dans une interview à la MAP.
M. Ghellab s'est entretenu avec le président de la Chambre des représentants, John Boehner, la sous-secrétaire d'Etat américaine en charge du Proche-Orient, Elizabeth Jones, ainsi qu'avec nombre de congresmen influents tels que le ténor du Parti Républicain John McCain, et le président de la commission des Affaires étrangères à la Chambre basse du Congrès, Ed Royce.
"Il ressort de ces rencontres une satisfaction claire et manifeste de part et d'autre vis-à-vis de la qualité exceptionnelle des relations bilatérales et du partenariat stratégique entre les deux pays", a confié M. Ghellab, soulignant que sa visite à Washington s'est, entre autres, fixée pour objectif de conférer un plus grand rôle aux institutions parlementaires américaine et marocaine dans le cadre du Dialogue stratégique qui lie les Etats-Unis et le Royaume.
Cette approche s'inscrit en droite ligne de la teneur du message adressé par SM le Roi Mohammed VI à la 1ère conférence des ambassadeurs de Sa Majesté, dans lequel le Souverain a souligné "qu’on devrait, comme Nous l’avons réaffirmé à maintes reprises, développer des diplomaties parlementaire, civile et locale agissantes, surtout au vu de la place que le parlement, la société civile et les collectivités territoriales occupent désormais dans la Constitution".
M. Ghellab a, dans ce cadre, fait observer que l'institution parlementaire doit jouer pleinement son rôle et souligner la nécessité de promouvoir constamment le rôle que joue le Maroc sur la scène internationale, en tant que voix de sagesse et de modération, ajoutant que les entretiens qu'il avait eus au Capitole et au Département d'Etat ont porté sur nombre de questions de l'heure sur le plan régional et ont été l'occasion de mettre en avant l'exception marocaine et la profondeur des réformes entreprises sous le leadership avant-gardiste de SM le Roi.
Il a, dans ce cadre, cité les réformes dans le domaine des droits de l'Homme, notamment l'Instance Equité et Réconciliation, la réforme du code de la famille et l'adoption par plébiscite populaire de la nouvelle constitution que SM le Roi avait proposée au peuple marocain, en juillet 2011.
A cette occasion, le sénateur américain John McCain a tenu à saluer la dynamique vertueuse de réformes initiée au Maroc sous l'impulsion du Souverain, depuis Son accession au Trône.
"Nous sommes très heureux du progrès accompli au Maroc sous la conduite de SM le Roi qui a notamment consolidé l'influence et le rôle de l'institution parlementaire", a souligné M. McCain dans une déclaration à la MAP, à l'issue d'un entretien avec le président de la Chambre des représentants.
"Ce n'est pas le fruit du hasard si le Maroc se démarque aujourd'hui dans son environnement régional, en tant que pays chantre de la paix qui avance à grands pas sur la voie de la démocratie", a expliqué le sénateur républicain, tout en saluant le leadership de SM le Roi et l'apport de l'institution parlementaire marocaine.
M. McCain a, en outre, exprimé le souhait d'approfondir les relations parlementaires entre le Maroc et les Etats-Unis, notamment à travers l'échange de visites et d'expériences.
La visite de M. Ghellab à Washington a été, en outre, l'occasion pour les représentants du peuple américain au congrès de réitérer leur adhésion, maintes fois exprimée aussi bien au sein du Parti Démocrate que Républicain, au plan marocain d'autonomie sous souveraineté marocaine.
Ainsi, le congresman américain Michael Grimm a tenu à souligner, à l'issue d'un entretien avec M. Ghellab, que le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre la question du Sahara constitue une "réponse très perspicace, diplomatique et humaine" que la communauté internationale doit soutenir davantage.
"Ce genre d'initiative requiert un grand soutien parce qu'elle propose une solution gagnant-gagnant pour toutes les parties", a-t-il insisté, ajoutant que le plan d'autonomie offre une issue "juste" à même de garantir la stabilité régionale et d'asseoir les bases d'une intégration dans cette partie du monde.
Par ailleurs, M. Ghellab a pris part à une conférence au Capitole, organisée par le Forum parlementaire pour la démocratie, en collaboration avec la Présidence lithuanienne du Conseil de l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et l'International Republican Institute, ainsi que le National Democratic Institute.
"Le cachet unique de l'expérience marocaine en matière de réformes démocratiques a été mis en valeur lors de cette rencontre internationale, en droite ligne des pratiques internationales qui méritent le soutien", a conclu le Président de la Chambre des représentants.
(MAP)